30.10.11
2.3.11
On sautille gaiement sur la place principale de la ville / On accueille un groupe de journalistes étrangers invités à assister au départ d'un « convoi humanitaire » / On lance des youyous dans la foule /
On dit que les terroristes de l'est sèment la terreur auprès de la population, que c'est à cause des étrangers qui lui ont donné de la drogue pour qu'elle se soulève / On dit que ce sont des actes isolés, que le pays se porte bien / On veut désormais prouver qu'on l'aime, notre colonel, dit-on encore /
On vit des jours relativement tranquilles / On rouvre les rideaux de fer des boutiques du souk / On maintient ouvertes les écoles et les universités / On accepte les réservations d'hommes d'affaires dans les hôtels /
On affiche une volonté de maintien de l'ordre / On fait tenir de nombreux postes de contrôle, ici et là, par des miliciens armés / On fouille régulièrement les voitures
Mais on voit ici un graffiti mural antirégime, on voit là un portrait du leader perforé par de probables jets de pierres /
Mais on voit partout des montagnes de poubelles s'empiler le long des avenues /
Mais on sent palpable l'anormalité de la situation /
.
On dit que les terroristes de l'est sèment la terreur auprès de la population, que c'est à cause des étrangers qui lui ont donné de la drogue pour qu'elle se soulève / On dit que ce sont des actes isolés, que le pays se porte bien / On veut désormais prouver qu'on l'aime, notre colonel, dit-on encore /
On vit des jours relativement tranquilles / On rouvre les rideaux de fer des boutiques du souk / On maintient ouvertes les écoles et les universités / On accepte les réservations d'hommes d'affaires dans les hôtels /
On affiche une volonté de maintien de l'ordre / On fait tenir de nombreux postes de contrôle, ici et là, par des miliciens armés / On fouille régulièrement les voitures
Mais on voit ici un graffiti mural antirégime, on voit là un portrait du leader perforé par de probables jets de pierres /
Mais on voit partout des montagnes de poubelles s'empiler le long des avenues /
Mais on sent palpable l'anormalité de la situation /
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1.3.11
On dirige désormais l’essentiel de l’est du pays / On y prend le contrôle des principales zones pétrolières / On s'empare de plusieurs villes de l’ouest /
On appelle le dictateur à démissionner /
On doit travailler à des mesures supplémentaires / On doit fournir une aide humanitaire / On doit soutenir le peuple dans sa quête d’une transition vers la démocratie /
On positionne des forces navales et aériennes autour du pays / On débat des moyens de mettre fin aux violences et de hâter le départ du dictateur /
On instaure une interdiction de survol du pays / On veut empêcher le massacre de civils par l’aviation / On met en place des corridors humanitaires /
On adopte un embargo sur les ventes d’armes / On gèle les avoirs de vingt-six hauts responsables /
On appelle le dictateur à démissionner /
On doit travailler à des mesures supplémentaires / On doit fournir une aide humanitaire / On doit soutenir le peuple dans sa quête d’une transition vers la démocratie /
On positionne des forces navales et aériennes autour du pays / On débat des moyens de mettre fin aux violences et de hâter le départ du dictateur /
On instaure une interdiction de survol du pays / On veut empêcher le massacre de civils par l’aviation / On met en place des corridors humanitaires /
On adopte un embargo sur les ventes d’armes / On gèle les avoirs de vingt-six hauts responsables /
28.2.11
La mer est en tempête, les fidèles en colère /
Les slogans sont violents, le vent secoue rudement /
«Le sang des martyrs ne sera pas versé en vain» scande la foule / Le prêche du mollah est rageur /
Le nouveau conseil municipal prend en main la ville / On doit tout établir soi-même, ce n’est pas facile / On doit s'occuper du ravitaillement, de la sécurité, des hôpitaux / On ne manque ni de nourriture ni d’essence /
Un comité militaire tente de reconstituer un embryon d’armée / On a des armes pour combattre, mais aucune munition /
On est soumis à l’absence de communications, on ne peut pas se parler d’une ville à l’autre ou appeler l’étranger / On essaie de se coordonner mais on ne peut compter que sur les SMS /
On réfléchit à la mise en place d’un gouvernement provisoire / On aspire à un pays démocratique, civil, régi par un système constitutionnel /
La pluie est glaciale / Des pancartes insistent sur l’unité du pays /
On perçoit dans la scansion des fidèles une grande fierté d’avoir été le coeur de la révolution /
On se rendra pas /
On vaincra ou on mourra
Les slogans sont violents, le vent secoue rudement /
«Le sang des martyrs ne sera pas versé en vain» scande la foule / Le prêche du mollah est rageur /
Le nouveau conseil municipal prend en main la ville / On doit tout établir soi-même, ce n’est pas facile / On doit s'occuper du ravitaillement, de la sécurité, des hôpitaux / On ne manque ni de nourriture ni d’essence /
Un comité militaire tente de reconstituer un embryon d’armée / On a des armes pour combattre, mais aucune munition /
On est soumis à l’absence de communications, on ne peut pas se parler d’une ville à l’autre ou appeler l’étranger / On essaie de se coordonner mais on ne peut compter que sur les SMS /
On réfléchit à la mise en place d’un gouvernement provisoire / On aspire à un pays démocratique, civil, régi par un système constitutionnel /
La pluie est glaciale / Des pancartes insistent sur l’unité du pays /
On perçoit dans la scansion des fidèles une grande fierté d’avoir été le coeur de la révolution /
On se rendra pas /
On vaincra ou on mourra
25.2.11
On livre un discours halluciné par téléphone, on affirme que les manifestants prennent de la drogue distribuée par des agents de l'étranger /
On est des jeunes fous, on cherche à fermer les commerces, à barrer les routes /
On martèle / On manipule des enfants / On exhorte / On jure de réprimer dans le sang les protestataires /
On est de plus en plus isolé, on est confronté à une région qui échappe à tout contrôle /
On accuse Al-Qaida d'être derrière le soulèvement populaire, on appuie fortement sur l'idée d'une manipulation /
On tente de convaincre le peuple, on peut hausser les salaires, dit-on /
On n'a pas le pouvoir de faire des lois ou de faire appliquer la loi, dit-on encore /
On se protège d'un gilet pare-balles porté sous ses vêtements /
On est des jeunes fous, on cherche à fermer les commerces, à barrer les routes /
On martèle / On manipule des enfants / On exhorte / On jure de réprimer dans le sang les protestataires /
On est de plus en plus isolé, on est confronté à une région qui échappe à tout contrôle /
On accuse Al-Qaida d'être derrière le soulèvement populaire, on appuie fortement sur l'idée d'une manipulation /
On tente de convaincre le peuple, on peut hausser les salaires, dit-on /
On n'a pas le pouvoir de faire des lois ou de faire appliquer la loi, dit-on encore /
On se protège d'un gilet pare-balles porté sous ses vêtements /
26.12.10
29.10.10
9.10.10
11.6.10
10.5.10
18.4.10
23.3.10
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